Premiers résultats et perspectives
Premiers résultats
Nos premières expériences ont consisté à entraîner des souris dans les épreuves d'apprentissage de lieu et d'indice (les deux premières qui sont décrites dans le chapitre précédent).
L'apprentissage de lieu est censé nécessiter une fonction rudimentaire de façon massive : les associations stimulus-stimulus qui dépendraient de l'hippocampe.
L'apprentissage d'indice (que nous avons mis au point) est censé nécessiter une autre fonction rudimentaire : les associations stimulus-renforcement qui dépendraient de l'amygdale.
Nous avons au préalable vérifié ces dépendances par une approche lésionnelle.
Nous avons ensuite mesuré l'activité de 17 structures cérébrales et comparé la force de leur connectivité avec l'amygdale et l'hippocampe.
Ces 17 (+2) structures ont été choisies car elles font partie des "systèmes hippocampique et amygdalien".
En rouge, on voit les connections qui sont plus actives lors de la tâche d'apprentissage d'indice qu'en apprentissage de lieu. En vert, celles qui sont plus actives en apprentissage de lieu.
Ces résultats montrent donc que la connectivité avec l'hippocampe est plus forte lorsque les associations "stimulus-stimulus" sont requises, alors qu'avec l'amygdale, c'est lorsque des associations "stimulus-renforcement" sont requises.
Tout ça pour en arriver là ? Et ça sert à quoi ???
Non, non, on a été "un peu" plus loin quand même ! D'autres résultats ont été obtenus, ils seront présentés ici dès qu'ils auront été publiés.
Très schématiquement, nous avons commencé à étudier l'effet de lésions uniques sur la réorganisation fonctionnelle des réseaux de structures cérébrales.
Et ça sert à quoi ?
Ce qui a été montré ici est un début de mise à l'épreuve de notre hypothèse sur le fonctionnement cérébral : cela démontre que la mise en fonctionnement d'un système de mémoire ne se résume pas à des activations de structures qui "exprimeraient leur fonction". Ce serait plutôt (ou aussi) une réorganisation de la connectivité.
Pour nous c'est un pas non négligeable vers l'idée qu'une fonction cognitive dépend plus du réseau qui est mis en jeu, que de la liste des structures qui s'activent.
C'est donc aussi un petit pas vers les thérapies auxquelles les théories actuelles ne permettent même pas de penser.
Perspectives
Notre objectif ultime étant de tester notre conception du fonctionnement cérébral (qui est très proche de la théorie des réseaux de la cognition formalisée par McIntosh), nous devons mettre en place un protocole permettant de sélectionner une théorie.
Nous tenterons donc de trouver un protocole de lésions cumulées à effet paradoxal, c'est-à-dire dans lequel la lésion de deux structures entraîne la perturbation d'une fonction si les lésions sont effectuées sur une seule des deux structures, mais dans lequel on n'observe pas cette perturbation si les deux structures sont lésées sur le même cerveau.
Une fois ce protocole défini, nous devrons identifier les réseaux qui s'établissent en réponse à chacune des lésions ainsi qu'à la suite de la lésion combinée. Le premier phénomène étant connu (lésion à effet paradoxal), l'étude de la connectivité permettra de vérifier ou d'invalider les interprétations multiples qui ont été utilisées jusqu'à présent pour expliquer ce phénomène, ou au contraire, d'apporter une explication en termes de réorganisation plus globale du système.
Une approche neurocomputationnelle devrait également être menée en parallèle afin de tester la compatibilité de la notion de "fonction rudimentaire" avec la possibilité d'une réorganisation fonctionnelle palliative (ou vicariante) suite à des lésions combinées.
Enfin, même si cela est moins intéressant sur le plan fondamental, un certain nombre d'améliorations et de validations reste à effectuer sur les "outils" statistiques qui permettent d'identifier les réseaux de connectivité effective.
- En ce moment, nous fabriquons un test statistique pour comparer des modèles de connectivité effective,
- Nous tentons d'améliorer l'estimation de ces modèles,
-...
Traduction "officielle" de ces travaux
Pour continuer la navigation : faites un choix dans le menu de gauche.
Nos premières expériences ont consisté à entraîner des souris dans les épreuves d'apprentissage de lieu et d'indice (les deux premières qui sont décrites dans le chapitre précédent).
L'apprentissage de lieu est censé nécessiter une fonction rudimentaire de façon massive : les associations stimulus-stimulus qui dépendraient de l'hippocampe.
L'apprentissage d'indice (que nous avons mis au point) est censé nécessiter une autre fonction rudimentaire : les associations stimulus-renforcement qui dépendraient de l'amygdale.
Nous avons au préalable vérifié ces dépendances par une approche lésionnelle.
Nous avons ensuite mesuré l'activité de 17 structures cérébrales et comparé la force de leur connectivité avec l'amygdale et l'hippocampe.
Ces 17 (+2) structures ont été choisies car elles font partie des "systèmes hippocampique et amygdalien".
En rouge, on voit les connections qui sont plus actives lors de la tâche d'apprentissage d'indice qu'en apprentissage de lieu. En vert, celles qui sont plus actives en apprentissage de lieu.
Ces résultats montrent donc que la connectivité avec l'hippocampe est plus forte lorsque les associations "stimulus-stimulus" sont requises, alors qu'avec l'amygdale, c'est lorsque des associations "stimulus-renforcement" sont requises.
Tout ça pour en arriver là ? Et ça sert à quoi ???
Non, non, on a été "un peu" plus loin quand même ! D'autres résultats ont été obtenus, ils seront présentés ici dès qu'ils auront été publiés.
Très schématiquement, nous avons commencé à étudier l'effet de lésions uniques sur la réorganisation fonctionnelle des réseaux de structures cérébrales.
Et ça sert à quoi ?
Ce qui a été montré ici est un début de mise à l'épreuve de notre hypothèse sur le fonctionnement cérébral : cela démontre que la mise en fonctionnement d'un système de mémoire ne se résume pas à des activations de structures qui "exprimeraient leur fonction". Ce serait plutôt (ou aussi) une réorganisation de la connectivité.
Pour nous c'est un pas non négligeable vers l'idée qu'une fonction cognitive dépend plus du réseau qui est mis en jeu, que de la liste des structures qui s'activent.
C'est donc aussi un petit pas vers les thérapies auxquelles les théories actuelles ne permettent même pas de penser.
Perspectives
Notre objectif ultime étant de tester notre conception du fonctionnement cérébral (qui est très proche de la théorie des réseaux de la cognition formalisée par McIntosh), nous devons mettre en place un protocole permettant de sélectionner une théorie.
Nous tenterons donc de trouver un protocole de lésions cumulées à effet paradoxal, c'est-à-dire dans lequel la lésion de deux structures entraîne la perturbation d'une fonction si les lésions sont effectuées sur une seule des deux structures, mais dans lequel on n'observe pas cette perturbation si les deux structures sont lésées sur le même cerveau.
Une fois ce protocole défini, nous devrons identifier les réseaux qui s'établissent en réponse à chacune des lésions ainsi qu'à la suite de la lésion combinée. Le premier phénomène étant connu (lésion à effet paradoxal), l'étude de la connectivité permettra de vérifier ou d'invalider les interprétations multiples qui ont été utilisées jusqu'à présent pour expliquer ce phénomène, ou au contraire, d'apporter une explication en termes de réorganisation plus globale du système.
Une approche neurocomputationnelle devrait également être menée en parallèle afin de tester la compatibilité de la notion de "fonction rudimentaire" avec la possibilité d'une réorganisation fonctionnelle palliative (ou vicariante) suite à des lésions combinées.
Enfin, même si cela est moins intéressant sur le plan fondamental, un certain nombre d'améliorations et de validations reste à effectuer sur les "outils" statistiques qui permettent d'identifier les réseaux de connectivité effective.
- En ce moment, nous fabriquons un test statistique pour comparer des modèles de connectivité effective,
- Nous tentons d'améliorer l'estimation de ces modèles,
-...
Traduction "officielle" de ces travaux
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