L'aire 7 - cortex pariétal postérieur
Selon Motter et Mountcastle (1981), l'aire 7 "fonctionne comme un cortex d'association au sens traditionnel du terme, dans lequel les abstractions neuronales des inputs sensoriels convergent et sont "intégrés". L'activité neuronale qui en résulte est alors considérée comme menant à, ou étant elle-même la base neuronale de l'expérience perceptive".
Electrophysiologie
La méthode d'implantation et d'enregistrement des cellules est similaire à celle utilisée par Hubel et Wiesel; ils travaillent sur le macaque.
- Les champs récepteurs des cellules de cette aire sont très larges, bilatéraux.
- La quasi-totalité des champs récepteurs n'incluent pas la fovéa.
- Les cellules sont indifférentes à la nature du stimulus.
- les neurones réagissant au mouvement du stimulus ont tous des champs directionnels.
- En général, les neurones d'une même colonne corticale répondent aux mêmes types de stimuli (de même que les colonnes de l'aire V1 étaient chacune spécialisées dans une orientation précise).
Motter et Mountcastle enregistrent 1682 cellules. Parmi celles-ci, ils trouvent des :
- neurones à réponse non identifiée 31 %
- neurones de fixation 16 %
- neurones sensibles à la lumière 31 %
- neurones de poursuite ou de saccade 10 %
- neurones de projection et de manipulation 12 %
Neurones à réponse non identifiée : les expérimentateurs n'ont pas réussi à identifier les caractéristiques précises des stimuli capables de faire réagir ces neurones. Soit ces neurones n'ont jamais réagi (au cours de leur expérience), soit ils ont réagi de façon non reproductible ou à des stimuli trop variés. Ces neurones sont en général regroupés dans les mêmes colonnes corticales, ce qui suggère qu'ils ont une propriété spécifique mais non identifiée. Plus rarement, ils appartiennent à une colonne pour laquelle une propriété spécifique a été identifiée. Ce dernier cas suggère que ces neurones n'ont pas de caractéristique susceptible de les faire réagir.
Neurones de fixation : ces neurones réagissent lorsque le sujet fixe un stimulus motivant : le stimulus représente une récompense, est nouveau ou est aversif. Ces neurones sont insensibles aux stimuli lumineux simples. Dans cette classe, 4/5 réagissent en s'activant et 1/5 en stoppant leur activité spontanée.
Neurones sensibles à la lumière : ces neurones réagissent lorsque le sujet fixe un spots lumineux fixe ou en mouvement (stimulus sans valeur motivationnelle). Parmi ceux-ci, certains réagissent également lors de fixation de cibles motivantes localisées hors de leur champ récepteur (enregistré pour le spot lumineux) Ceci suggère que deux réseaux afférents différents sont connectés à ces cellules. D'autres réagissent également lors de manipulation d'objet en obscurité totale.
Neurones de poursuite ou de saccade : s'activent avant et pendant une saccade visuelle évoquée destinée à suivre un stimulus en situation motivante. Ils ne s'activent pas pendant une saccade spontanée (donc leur activation n'est pas liée uniquement à l'acte musculaire), ni lors de saccades destinées à suivre le même stimulus en situation non motivée, ni lors de la présentation d'autres stimuli visuels. Certains d'entre eux s'activent lorsque le stimulus se rapproche ou s'éloigne du sujet sans se déplacer dans le champ visuel.
Neurones de projection et neurones de manipulation : s'activent respectivement lorsque le sujet projette son bras en direction d'une cible, et lorsque le sujet manipule un objet pour obtenir une récompense. La manipulation passive n'a pas d'effet et ces neurones ne réagissent pas aux stimuli visuels.
La lésion du cortex pariétal postérieur provoque une négligence sensorielle et une inattention controlatérale sur les stimuli visuels, auditifs et tactiles.
Exemple d'effet d'une négligence sensorielle :
Dessinez une horloge...
Biblio
Motter BC, Mountcastle VB. 1981. The functional properties of the light-sensitive neurons of the posterrior parietal cortex studied in waking monkeys: Foveal sparing and opponent vector organization. J. Neurosci. 1(1):3-26.
Electrophysiologie
La méthode d'implantation et d'enregistrement des cellules est similaire à celle utilisée par Hubel et Wiesel; ils travaillent sur le macaque.
- Les champs récepteurs des cellules de cette aire sont très larges, bilatéraux.
- La quasi-totalité des champs récepteurs n'incluent pas la fovéa.
- Les cellules sont indifférentes à la nature du stimulus.
- les neurones réagissant au mouvement du stimulus ont tous des champs directionnels.
- En général, les neurones d'une même colonne corticale répondent aux mêmes types de stimuli (de même que les colonnes de l'aire V1 étaient chacune spécialisées dans une orientation précise).
Motter et Mountcastle enregistrent 1682 cellules. Parmi celles-ci, ils trouvent des :
- neurones à réponse non identifiée 31 %
- neurones de fixation 16 %
- neurones sensibles à la lumière 31 %
- neurones de poursuite ou de saccade 10 %
- neurones de projection et de manipulation 12 %
Neurones à réponse non identifiée : les expérimentateurs n'ont pas réussi à identifier les caractéristiques précises des stimuli capables de faire réagir ces neurones. Soit ces neurones n'ont jamais réagi (au cours de leur expérience), soit ils ont réagi de façon non reproductible ou à des stimuli trop variés. Ces neurones sont en général regroupés dans les mêmes colonnes corticales, ce qui suggère qu'ils ont une propriété spécifique mais non identifiée. Plus rarement, ils appartiennent à une colonne pour laquelle une propriété spécifique a été identifiée. Ce dernier cas suggère que ces neurones n'ont pas de caractéristique susceptible de les faire réagir.
Neurones de fixation : ces neurones réagissent lorsque le sujet fixe un stimulus motivant : le stimulus représente une récompense, est nouveau ou est aversif. Ces neurones sont insensibles aux stimuli lumineux simples. Dans cette classe, 4/5 réagissent en s'activant et 1/5 en stoppant leur activité spontanée.
Neurones sensibles à la lumière : ces neurones réagissent lorsque le sujet fixe un spots lumineux fixe ou en mouvement (stimulus sans valeur motivationnelle). Parmi ceux-ci, certains réagissent également lors de fixation de cibles motivantes localisées hors de leur champ récepteur (enregistré pour le spot lumineux) Ceci suggère que deux réseaux afférents différents sont connectés à ces cellules. D'autres réagissent également lors de manipulation d'objet en obscurité totale.
Neurones de poursuite ou de saccade : s'activent avant et pendant une saccade visuelle évoquée destinée à suivre un stimulus en situation motivante. Ils ne s'activent pas pendant une saccade spontanée (donc leur activation n'est pas liée uniquement à l'acte musculaire), ni lors de saccades destinées à suivre le même stimulus en situation non motivée, ni lors de la présentation d'autres stimuli visuels. Certains d'entre eux s'activent lorsque le stimulus se rapproche ou s'éloigne du sujet sans se déplacer dans le champ visuel.
Neurones de projection et neurones de manipulation : s'activent respectivement lorsque le sujet projette son bras en direction d'une cible, et lorsque le sujet manipule un objet pour obtenir une récompense. La manipulation passive n'a pas d'effet et ces neurones ne réagissent pas aux stimuli visuels.
La lésion du cortex pariétal postérieur provoque une négligence sensorielle et une inattention controlatérale sur les stimuli visuels, auditifs et tactiles.
Exemple d'effet d'une négligence sensorielle :
Dessinez une horloge...
Biblio
Motter BC, Mountcastle VB. 1981. The functional properties of the light-sensitive neurons of the posterrior parietal cortex studied in waking monkeys: Foveal sparing and opponent vector organization. J. Neurosci. 1(1):3-26.
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