NeuropsychoJolly (roger)

Intérêt de l'étude des cartes cognitives

Les cartes cognitives (en tant que représentations mentales de l'espace) existent chez le rongeur.

On peut donc facilement en étudier la biologie.

 

La résolution d'un problème spatial (aller de mon nouvel appartement à la boulangerie) nécessite la prise en compte de prémices (l'appartement est situé rive gauche, près du pont), d'un objectif (atteindre la boulangerie). Nous disposons de connaissances (il y a une boulangerie près de la mairie et on sait qu'une rue va directement des quais à la mairie). Je peux inférer des informations nouvelles (en passant par la petite place, je dois éviter un large détour). Je finis par imaginer un trajet qui me parait optimal mais que je n'ai jamais utilisé auparavant dans sa totalité.

 

La résolution de nombreux problèmes cognitifs est vraisemblablement basée sur l'utilisation de cartes cognitives "non spatiales" ou, plus exactement sur des cartes contenant des informations non spatiales.

 

Par exemple, les problèmes de géométrie sont composés de prémices (les données du problème, ce que l'on sait) et d'un objectif (ce qu'il faut démontrer). En plus, nous disposons de connaissances : les définitions, les théorèmes, les propriétés...

La résolution du problème consiste à identifier les prémices qui permettent l'utilisation des théorèmes et propriétés, eux mêmes permettant d'inférer des informations nouvelles... qui permettent d'utiliser de nouveaux théorèmes... et finalement d'arriver à l'objectif (CQFD).

 

La réparation d'une voiture est également composée de prémices (le moteur démarre mais s'arrète aussitôt), d'objectifs (identifier l'élément dont le comportement est défectueux) et de connaissances (itinéraire et devenir du carburant, systèmes annexes dont le refroidissement, le graissage...). Ces connaissances et les prémices permettent d'inférer des informations nouvelles (si le moteur démarre, le démarreur doit être intact), pour finalement identifier l'élément défectueux ou formuler des hypothèses à ce sujet.

 

La "mécanique neuronale" qui permet de résoudre les problèmes de géométrie, de mécanique, d'algèbre... pourrait ainsi être la même que celle qui permet de résoudre les problèmes spatiaux.

On comprend facilement à quel point l'élucidation des mécanismes biologiques à la base de la création et de l'utilisation des cartes cognitives pourrait avoir une utilité beaucoup plus générale.



28/09/2010
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