NeuropsychoJolly (roger)

"Codage" spatial des odeurs lors d'un apprentissage

N.B.
- L'expérience citée ci-dessous ne correspond pas forcément à celle citée en cours. Dans la perspective de l'examen, apprenez celle qui vous paraît la plus facile à retenir; le message fondamental est le même.

- les schémas de cette page ont été fabriqués pour montrer les phénomènes cités dans le texte. La réalité est souvent moins caricaturale. Pour voir des résultats réels, on se référera aux articles (mais n'attendez pas une grande différence). Créer de nouveaux schémas m'évite également de demander des autorisations de reproduction !

Dans l'expérience précédente, aucun codage spatial de l'information olfactive n'a été trouvé dans l'EEG.
Dans l'expérience qui suit, Freeman se demande si les lapins sont capables de distinguer les odeurs qu'il a présentées dans l'expérience précédente, ce qui expliquerait l'absence de codage.
On sait également que l'activité EEG dans ces structures est plus importante lorsque les animaux sont motivés.
Freeman va donc conditionner des lapins avec un stimulus conditionnel : odeurs A, B et C (Ananas, Banane, Cacao par exemple); un stimulus inconditionnel : choc électrique sur la patte; la réponse conditionnée est la variation du rythme respiratoire. Lors de présentations "tests" d'odeurs (c'est-à-dire que l'odeur est présentée sans choc électrique), on peut observer si le conditionnement a eu lieu ainsi que les EEGs.
Cette expérience permet donc d'avoir des animaux censés coder des informations olfactives de façon motivée et permettra en même temps de vérifier que les animaux sont capables de discerner les odeurs.

En J0, Freeman enregistre les signatures des animaux.
En J1, J2 et J3, il conditionne les animaux à une première odeur.
L'apprentissage comportemental est effectué dès la première séance.
En J4, J5, J6, il conditionne les animaux à une deuxième odeur.
En J7, J8, J9, il conditionne les animaux à une troisième odeur.
Pendant ces apprentissages, il enregistre les "cartes" d'EEG pendant que l'odeur est inspirée.

En J0, on observe bien des signatures propres à chaque animal.


Signatures de 5 lapins différents. Cf. page précédente pour légende.

En J1 et J2, il y a une déstabilisation des cartes : celles-ci deviennent variables.
En J3, il y a une stabilisation de la carte spécifique à l'odeur qui a servi de SC.


Evolution de la signature au cours du conditionnement lors de la présentation de l'odeur SC. La taille du cercle en J1 illustre la "déstabilisation" de la carte; sa réduction en J3, montre la stabilisation de celle-ci après apprentissage.

J4 et J5, ou J7 et J8 : déstabilisation des cartes puis stabilisation en J6 et J9 de la carte spécifique à l'odeur qui a servi de SC.
En Séance J10, les cartes sont enregistrées pour chaque odeur. Les cartes des odeurs A et B ont été modifiées par l'apprentissage de l'odeur C.


Signatures respectives pour chaque situation expérimentale, pour un même lapin qui a été conditionné pour trois odeurs différentes.

Les articles suivants de Freeman montrent qu'à chaque nouvel apprentissage, les cartes de chaque odeur acquises antérieurement sont modifiées. Il est vraisemblable que dans l'expérience de 1982, la carte de l'odeur A a été modifiée par l'apprentissage de B, et a été à nouveau modifiée par l'apprentissage de l'odeur C.

Biblio
Freeman WJ, Skarda CA. 1985. Spatial EEG patterns, non-linear dynamics and perception: the neo-Sherringtonian view. Brain Res. Rev. 10:147-175.
Freeman WJ, Schneider WS. 1982. Changes in spatial patterns of rabbit olfactory EEG with conditionning to odors. Psychophysiology. 19:44-56.



29/10/2009
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